Publié dans Politique

Secteur privé - Augmentation à 10 % du salaire minimum

Publié le jeudi, 21 mars 2024

Après 2022, la révision du salaire minimum est enfin appliquée pour le secteur privé. Ainsi, le cap des 250 000 ariary, salaire minimum d'embauche promis par le Président de la République en 2022, sera dépassé. Il est à souligner toutefois que le salaire a subi une baisse en 2023 due à un manque de subvention de l'Etat. Cette décision prise en Conseil des ministres, après l’approbation par l’Exécutif de la décision des partenaires sociaux, entre en vigueur dès la paie de ce mois de mars. Pour les autres catégories professionnelles, le Conseil des ministres n'a pas précisé le taux de la hausse, indiquant simplement une augmentation progressive jusqu'à la catégorie professionnelle OP2.

Ainsi, le salaire minimum d’embauche passe de 238 800 ariary à 262 680 ariary pour les secteurs non agricoles. Il sera de 266 500 ariary pour le secteur agricole, contre 242 200 ariary en 2023.

En se référant sur le projet de loi n° 023/2023 portant loi de Finances pour 2024, celui-ci met en priorité le capital humain. Cela est l’une des raisons de l’augmentation des dépenses sur la masse salariale prévue pour cette année. Dans le cadre de ce texte, le budget destiné à la masse salariale est programmé à  4 086,86 milliards d’ariary. Elle augmentera de plus de 462,95 milliards d’ariary, par rapport aux crédits des soldes inscrits dans la loi de Finances de 2023.

Attendue, mais inquiète

Une hausse du salaire est toujours la bienvenue dans les oreilles des travailleurs. Cependant, à Madagascar, cela rime aussi avec la hausse immédiate du prix des marchandises sur le marché. « Les vendeurs n’attendent même pas l’entrée en vigueur de l’application de la hausse du salaire et changent leur prix sur les étals. En effet, ils n’ont pas à attendre un quelconque décret ou décision pour appliquer leur loi. L’augmentation profitera tout au plus deux mois aux salariés», souligna Henry R. Celui-ci, travaillant dans un call center, ajouta que malgré ce réajustement, ces 10% sont encore très loin de la cherté de la vie à Madagascar. « La véritable solution c’est de stopper le laisser- aller des vendeurs, des grossistes et l’importation à outrance qui cause l’inflation galopante. Henry conclut que même une hausse de 100 % ne reflèterait pas les réels besoin des salariés. A en croire les divers témoignages, une augmentation de salaire est devenue une source d’inquiétude que de joie.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Sous-bois
    Un arbre peut en cacher un autre ! Une affaire peut en cacher une autre ! Une similitude simple, en apparence, mais reflète une réalité déconcertante. Dans la vie « sociétale » entre les arbres dans la grande forêt dite forêt vierge, il y a en fait « deux forêts » : la forêt des grands arbres et la forêt des petits arbres appelée aussi le sous-bois. La première, constituée de hauts bois où l’on peut rencontrer des essences à haute valeur ajoutée. La seconde, essentiellement composée des bois de petite taille. La relation entre ces deux types d’essence n’est pas si facile que ça ! La première cache la seconde. Les grands arbres et le sous-bois ont un point commun : le besoin des rayons solaires pour survivre. Et c’est une lutte permanente entre les deux. Quelle analogie, une grande affaire cache une autre ! En effet, sous l’ombre…

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